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la signi cation pour l’élève. L’apprentissage devient par conséquent
une expérience réciproque pour les deux sujets, un processus actif
de partage et participation, sans oublier qu’au centre du processus
formatif, il y a l’apprenant. La dé nition d’Antonio Cosentino à ce
propos nous semble très éclairante : (
Autonomia nell’apprendimento e
interpretazione dei testi loso ci
-
Autonomie dans l’apprentissage et interpré-
tation des textes philosophiques
- , in “Comunicazione loso ca”, n. 6,
nov. 1999) «
Le constructivisme (…) se tourne sur les activités mentales du
sujet qui apprend et, en ce qui concerne plus spéci quement le socioconstruc-
tivisme, sur les pratiques culturelles qui se déroulent dans l’environnement
proche. Une didactique cohérente avec ces notions vise à développer la capacité
de recherche dans les processus de construction cognitive par laquelle nous
lisons le monde et nous produisons du sens. Il n’existe pas un sujet et un
objet déjà constitués qui se font face dans le processus de l’apprentissage, mais
plutôt un processus pour lequel un sujet se forme en intériorisant activement
les formes de vie et les signi cations qui circulent dans le contexte culturel
où il se trouve. Simultanément, cette dialectique extérieur-intérieur, de par la
multiplicité et la variété des situations qu’elle doit affronter, a des débouchés
imprévisibles et laisse place à la créativité.
». L’apprentissage conçu dans
sa réalisation optimale est celui qui survient dans un contexte-classe
imprégné de relations positives, dans une relation et une médiation
permanentes avec les autres, pour devenir une expérience conti-
nue en contact avec des différences et des variétés pouvant mener
à la transformation du propre monde intérieur, des propres points
de vue. Nous examinerons tout à l’heure la forte interdépendance
entre la théorie constructiviste socioculturelle de la connaissance et
la découverte des neurones miroirs, dans la mesure où ceux-ci sou-
lignent l’importance de bâtir une école conçue comme un labora-
toire, comme un « gymnase de la pensée » pour reprendre les mots
de Papert - en créant de nouveaux contextes d’apprentissage avec
de nouveaux langages et de nouveaux outils technologiques pour le
développement des intelligences et des compétences. L’apprentis-
sage collaboratif et coopératif doit se dérouler aux côtés des autres,
en ayant à notre disposition des outils et des technologies dispo-
nibles à tous dans un contexte qui devrait être rationnel, solidaire et
coopératif, un contexte par conséquent de participation active - de
recherche et découverte également - où la diversité de chaque étu-
diant est reconnue, pour que chaque élève puisse dégager au mieux
ses propres potentialités.