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edises

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ne s’annoncent pas en tant que paradigmes rigides qui dé nissent

l’identité de l’homme. Ils présentent au contraire des aspects de

exibilité qui ouvrent le champ de la recherche à une pluralité d’hy-

pothèses.

1.4

La contribution des neurosciences à la

psychologie et l’éducation

S’il est vrai que le système nerveux, qui est une structure morpho-

logiquement rigide, ne peut présenter de nouvelles formations de

jonctions synaptiques

1

, il est tout aussi vrai qu’il présente toute-

fois des niveaux de plasticité fonctionnelle concernant des modi-

cations de l’activité synaptique et des variations des transmetteurs

chimiques.

Une activité de jonction neuronale se superpose à une invariabilité

de schémas de jonctions neuronales en fonction des interconnexions

rigides. Cette activité utilise des circuits de liaison et des systèmes va-

riables de régulation, déterminant des niveaux de plasticité fonction-

nels.

Marvin Minsky af rme que «

le cerveau utilise des processus qui se modi-

ent eux-mêmes

»

2

.

Les sollicitations provenant de l’environnement extérieur, véhicu-

lées en fonction d’itinéraires contraints sur le plan structurel, mais

assumées en fonction de niveaux de réception variables, déterminent

chez les sujets des réponses différentes, individuelles, c’est-à-dire liées

au patrimoine de mémoires génétiques, elles-mêmes fonction de

l’évolution biologique, et de mémoires acquises, elles-mêmes liées à

l’expérience vécue.

La plasticité fonctionnelle du cerveau humain, ainsi envisagée en

relation avec les facteurs qui la déterminent, permet à l’homme de

s’adapter aux conditions changeantes de l’environnement.

C’est-à-dire que l’homme apporte à l’environnement les réponses les

plus opportunes, mettant en acte des comportements qui, en rétablis-

sant de nouveaux équilibres entre le sujet et son habitat, contribuent

1

On entend par jonction synaptique le point de liaison dans les neurones

(cellules nerveuses) au niveau médullaire, qui permet l’entrée dans la moelle

épinière et la sortie de celle-ci des stimuli et des impulsions nerveuses.

2

M. Minsky in G. Petracchi,

Neuroscienze, psicologia, educazione, - (Neurosciences,

psychologie, éducation)

Actes du Congrès,

La mente del bambino

, Sorrento 1996.