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Chapitre deux
La programmation
2.1
Le cadre normatif de référence
Depuis les années soixante et l’afirmation de Don Lorenzo Milani
selon laquelle «
Il n’y a pas de pire injustice que de traiter également des
choses inégales
», la question de la diversiication des actions de forma-
tion pour arriver à offrir une réelle égalité des chances a pris progres-
sivement plus d’importance pour un nombre croissant de dirigeants
et d’enseignants et reste aujourd’hui encore un des objectifs fonda-
mentaux de l’école autonome.
Dans les années 1970, sous l’impulsion d’une part grandissante de
la population qui demandait une école garantissant l’égalité des
chances, ont été introduits les décrets législatifs, la loi 517/77 et les
programmes de l’école secondaire. Ainsi, l’école des programmes
s’est transformée en école de la programmation.
Une idée s’est peu à peu imposée dans les écoles : si elles souhai-
taient réellement réussir à promouvoir et à développer le potentiel
de chaque élève, il leur fallait accepter d’élaborer divers parcours
adaptés aux différents sujets. L’objectif de ces parcours était de
constituer un réseau de propositions adaptées et stimulantes pour
une grande diversité d’élèves. Pour y arriver, il était essentiel de
créer des formes de collaboration et d’intégration entre les ensei-
gnants des différentes disciplines et entre l’école et les systèmes
locaux d’éducation extrascolaire. La restructuration infructueuse
des niveaux d’étude, mais aussi de la formation des enseignants,
a maintenu pendant de nombreuses années au sein de l’école ita-
lienne et en particulier au secondaire de deuxième degré, des pra-
tiques venant d’une culture formaliste plus axée sur la transmission
de contenus et sur l’évaluation de l’apprenant que sur l’analyse du
processus éducatif.
Toutefois, le débat sur le « curriculum » s’est ouvert dans les an-
nées 1970 avec le début de l’école obligatoire.