

Chapitre 1
L’Europe pour l’enseignement des langues étrangères
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edises
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Qui ne connait aucune langue étrangère aujourd’hui risque de se retrouver
dans une niche qui l’isole du monde actif, de ne pas pouvoir participer aux
événements d’un monde globalisé car il ne comprend point les phénomènes
qui caractérisent la réalité environnante, et qui le concernent et l’affectent
inévitablement durant sa vie.
Qui, en revanche, sait comment communiquer dans une autre langue, construit
un vaste réseau de relations qui contribuent à élargir les horizons et arrive à
interpréter les événements à travers un œil bien plus critique.
De plus, être conscient de l’importance de savoir parler d’autres langues signi-
fie ne pas négliger l’importance des aspects culturels et ne pas négliger l’en-
richissement qui découle de la diversité ( rappelez-vous que « l’unité dans la
diversité » est la pierre angulaire de l’Europe Unie ).
L’Italie est en fort retard bien qu’elle parle de méthodologie CLIL (
Content and
Language Integrated Learning
)
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depuis environ vingt ans, avec l’enseignement
d’une ou de plusieurs disciplines non linguistiques dans une langue étrangère;
ce n’est que dans le cadre de la réorganisation des adresses du second degré
de l’enseignement secondaire (décrets présidentiels n. 88 et n. 89 du 15 mars
2015) que l’enseignement d’une discipline linguistique a été dispensé dans les
deux dernières années des lycées et des instituts techniques (non pas pour les
professionnels ).
À l’étranger, il est plus courant qu’un enseignant de langue étrangère enseigne
également une autre matière linguistique. En Italie, il y a encore peu d’ensei-
gnants dans les autres disciplines du programme qui ont été correctement for-
més et qui sont capables de présenter tout ou partie de leur programme dans
une langue étrangère.
Heureusement, dans le contexte universitaire, le nombre d’universités propo-
sant des cours de langues étrangères est en augmentation et, parallèlement,
les enseignants prennent conscience de préparer leurs étudiants aux «défis »
européens afin d’éviter les frustrations dues à la difficulté de savoir comment
s’y prendre avec les autres fautes de moyens linguistiques et de communication
appropriés.
Il est nécessaire de rappeler aux futurs enseignants participant à la nouvelle
phase du concours que celui-ci est entré dans une perspective européenne. Il
incombe à l’enseignant de le mettre au service des innovations scolaires ita-
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L’acronyme CLIL / EMILE (
Content and Language Integrated Learning/Enseignement d’une
Matière par l’Intégration d’une Langue Étrangère
/
Apprendimento integrato di lingua e contenuto
) a
été inventé en 1994 par David Marsh de l’Université finlandaise de Jyväskyläe. Il a ensuite été
porté à l’attention des linguistes internationaux et européens en 1996 par Marsh lui-même
et par la Néerlandaise Anne Maljers de la plate-forme européenne pour l’éducation. «
L’acro-
nyme EMILE est utilisé comme terme générique pour décrire tous les types de mesures, dans lesquelles une
deuxième langue (langue étrangère, langue régionale ou minoritaire et/ou une autre langue officielle du
pays) est utilisée pour enseigner certaines matières des programmes d’enseignement différentes des cours
de langue
» (EMILE à l’école en Europe, Eurydice 2006 : 8 ).