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Préface

«

Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine. »

Michel de Montaigne

Comment mesurer l’ef cacité d’un cours ? Et qu’entend-on par ef -

cacité lorsqu’on parle d’enseignement ? D’apparence anodine, cette

question est le point de départ de cet ouvrage.

À l’idée d’école est traditionnellement associée celle d’apprentissage,

premièrement de notions. La première réponse évidente à notre

question est donc la suivante : l’ef cacité de l’enseignement se me-

sure en termes de résultats obtenus par les apprenants. La question

s’est ainsi déplacée de l’ef cacité aux résultats attendus. En allant plus

loin on s’aperçoit que pour mesurer l’ef cacité de l’enseignement,

il est nécessaire de s’interroger sur la nature des résultats que nous

espérons atteindre. Il apparaît alors évident que la notion d’un ensei-

gnement transmissif, basé sur la seule acquisition des connaissances,

est aujourd’hui totalement inadaptée. La véritable mission de l’école

moderne est de former les jeunes à la vie, de les mettre en « condition

de » et de leur donner les outils nécessaires pour affronter l’avenir.

Si l’on prend un cycle d’étude complet, du primaire à l’université,

une personne qui obtient son diplôme à l’heure actuelle aura com-

mencé ses études il y a presque 20 ans dans un contexte complète-

ment différent de celui d’aujourd’hui. Dans ce cas, comment l’école

peut-elle la préparer à faire face à une réalité encore inconnue ?

Dans la société de la révolution numérique, caractérisée par des

changements rapides et continus, l’école doit essayer de répondre

à des problèmes encore inconnus aujourd’hui en formant les appre-

nants à l’utilisation des technologies et aux nouveaux métiers. Face

à ces nouveaux besoins, il est attendu de l’école et des enseignants

qu’ils soient capables d’aider les élèves à développer les aptitudes et

les compétences nécessaires pour affronter seuls les dé s de la socié-

té dans laquelle ils vivent.

Cette prise de conscience a eu lieu il y a quelques temps déjà au ni-

veau international. Des investissements nanciers considérables ont

alors été faits dans la recherche de méthodes d’apprentissage et de